avec Anna Baratta, Emanuela Barbiroglio, Francesca Candosin, Emma Cavalleri, Ilaria Costantini, Elisabetta Gesmundo, Elena Gorgitano, Valentino Izzo, Giulio Maria Mancini, Anna-Lisa Toggia, Elena Volpi

Fin 2020, le Casi-UO (Centre d’Action Sociale Italien – Université Ouvrière) a lancé un nouveau projet de théâtre ciblé sur la nouvelle migration à Bruxelles, dans la lignée de la tradition théâtrale de l’association. Depuis sa création dans les années ‘70, le CASI-UO a utilisé le théâtre comme un moyen privilégié pour dénoncer des injustices, œuvrer à la prise de conscience collective et à une approche critique de l’histoire, des phénomènes migratoires et des luttes passées.

Ce nouveau projet naît donc avec l’intention de créer un espace spécial d’expression collective pour donner forme aux rêves, aux difficultés, aux désirs et aux peurs. En partant du vécu personnel et du quotidien, le matériel réel est transformé en une représentation théâtrale puissante et libératoire.
Une douzaine de personnes, ayant soif de se mettre en jeu et d’expérimenter la pratique scénique, composent le groupe. Il s’agit d’un public issu de la nouvelle vague migratoire vers la Belgique, de personnes arrivées en Belgique depuis peu ayant quitté leur pays et qui se sont retrouvées dans la capitale.
Pour cette nouvelle pièce, la réflexion dramaturgique du groupe s’est concentré sur les questions portant sur les dynamiques socio-économiques dans le contexte urbain contemporain, et donc dans Bruxelles aussi. À partir du point de vue d’un groupe qui appartient à une vague migratoire assez récent et qui fait partie du segment de la population qui participe, plus ou moins consciemment, au phénomène de la gentrification, l’idée c’est de faire une pièce de théâtre qui puisse amener sur scène une réflexion sur la requalification et l’aménagement de certains quartiers, qui provoquent l’expulsion des classes populaires qui habitaient auparavant ces quartiers.

La comédie grecque ancienne “Les oiseaux” d’Aristophane a été la trace dramaturgique de référence pour introduire des vrais faits et du contenu réel liés à ce qui se passe aujourd’hui dans notre ville d’accueil, Bruxelles. Dans la pièce d’Aristophane, deux citoyens athéniens veulent quitter leur ville, fatigués de la vie métropolitaine, avec l’intention de trouver, ou plutôt fonder, un nouveau “pôle” tranquille, une sorte d’endroit idéal. Mais on découvre bientôt, dans la pièce, que ces bonnes intentions cachent un projet clair de profit économique et individuel.

SAMEDI 9 MARS 2024 – 20h00
SALLE SCHEUT
147 avenue de Scheut, 1070 Anderlecht
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