Le Casi-UO œuvre à la création d’une culture populaire et migrante depuis toujours.
Voici les productions les plus récentes, fruits des activités et des projets menés avec différentes groupes fréquentant le Casi-UO.
Mosaîque: notre Commune aux identités multiples est un projet qui voit impliqués en première ligne un groupe d’habitants anderlechtois, six adolescents et huit seniors, tous fréquentant régulièrement le CASI-UO, qui se sont rencontrés pour partager leur vision de la Commune d’Anderlecht.
Ce travail collectif, décliné en plusieurs étapes le long de l’année 2018, a porté à la réalisation de 14 cartes subjectives, portant chacune un regard personnel d’Anderlecht. Ces cartes sont révélatrices non seulement de la manière dont ce groupe de citoyens s’approprie habituellement la Commune mais aussi de l’image qu’ils portent envers ses différents quartiers.
Point de départ de la construction de la carte : la maison, actuelle et ancienne. De là, les participants ont échangé autour de leurs habitudes – principales et secondaires – ainsi qu’autour des itinéraires parcourus reliant ces activités – à pied, en moyens de transport, en voiture.
En voici un bref aperçu: les activités sportives, les courses, l’école mais aussi la bibliothèque, le travail, les activités au Casi-UO, les rencontres avec les proches, ainsi que le cinéma et les maisons médicales. Ces échanges ont permis de définir la zone de fréquentation de chaque participant (zone soulignée en rosé sur les cartes), et d’aborder de manière plus approfondie la question des frontières.
En conclusion, la phrase finale de ce travail a offert l’occasion d’ouvrir la discussion autour de la représentation subjective que chaque habitant a de la commune en indiquant par des émoticônes et des ampoules les aspects positifs, négatifs et les changements qu’ils voudraient voir réalisés. A ne pas rater non plus les bons plans conviviaux et gourmands de la commune, à savoir les restaurants et les cafés !
Nous vous intions donc à découvrir le récit de chaque carte et à prendre vision de leur unicité !
La collection de photographies Memoria est réunie en plusieurs années auprès de familles de mineurs italiens et de la Fédération des Charbonnages de Belgique pour une première exposition en 1978. Devenant itinérante, elle a été présentée tant en Belgique qu’en Italie dans des écoles, associations et centre culturels. Elle est progressivement renforcée dans sa vocation d’outil pédagogique voué à l’appropriation par le plus grand nombre.
En revisitant l’expérience migratoire de milliers d’Italiens vers les mines belges, Memoria permet en effet d’enclencher au sein des familles italiennes un dialogue intergénérationnel propice à la transmission d’une juste mémoire.
L’exposition offre également un espace de rencontre et d’échange aux différentes générations d’immigrés, toutes communautés confondues. Memoria a pour objectif une réflexion constructive sur la condition d’immigré par le partage et la mise en commun de témoignages individuels en dépassant les clivages nationaux, ethniques et culturels pour interroger chaque étranger vivant en Belgique sur sa propre mémoire d’immigré et pour sensibiliser chacun sur la question.
Memoria explore de la sorte la diversité en vue de créer des synergies entre les différentes communautés vivant en Belgique. Il s’agit de contribuer à permettre aux différentes communautés d’immigrés une prise de conscience plus claire de leurs références identitaires en tenant compte du fait que celles-ci doivent autant au pays d’origine qu’au pays d’accueil, et ce faisant, de parvenir à les exprimer, à les formuler et de là, à se situer dans la société et poser des jalons pour l’avenir.
Une exposition, à caractère formateur, qui aborde l’histoire de l’immigration de manière originale et met en exergue les aspects positifs, souvent oubliés, de l’immigration… Les espoirs autour de l’immigration !
Ce projet a pu se réaliser grâce à la participation des jeunes adolescents du CASI-UO.
Issus eux-mêmes de l’immigration, ils ont voulu poser un autre regard en mettant en avant les espoirs qui gravitent autour de chaque expérience migratoire toutes origines confondues et générations confondues. Il leur tenait à cœur de montrer une facette positive des parcours migratoires.
Pour ce faire, ils sont allés à a rencontre de plus d’une vingtaine de personnes, disposées à raconter leur histoire migratoire et ont recueilli des récits de vie diversifiés. Cette production a été retravaillée par la suite durant l’atelier informatique (montage vidéo et photo) et elle a abouti à la création de cette exposition.
« Et si on racontait… Nos espoirs. 60 ans d’immigration » permet également de garder une trace de l’histoire marquante de l’immigration en Belgique et de palper les répercussions sociétales non négligeable de celle-ci.
L’exposition ne prétend pas être une recherche parachevée mais veut être un espace de rencontre et d’échange en vue de créer des synergies entre différents parcours migratoires à priori dissemblables.
Si le projet vous intéresse et vous souhaitez exploiter ces différents récits, le CASI-UO prête, sous certaines conditions, son exposition composée de 22 panneaux A3. Pour toutes informations : 02/521 21 25 (Butera Teresa, directrice du CASI-UO asbl)
Mémoire du voyage, mémoire ouvrière, mémoire des luttes, mémoire des positions, des conditions, de la conscience.
Être porteur de cette mémoire, c’est prendre appui sur notre histoire et celle des nôtres afin de mieux nourrir la construction de nos identités et des solidarités avec d’autres histoires proches.
L’immigration a longtemps été assimilée au seul travail de l’homme qui partait à la recherche d’une vie meilleure pour sa famille. Mais les vagues migratoires comptaient également des femmes qui, elles sont restées dans l’ombre ; même lorsqu’on les entrevoit, elles restent discrètes.
A travers ces récits de vie, nous avons voulu mettre à l’honneur l’immigration au féminin, trop souvent ignorée.
Au côté de leur mari, ces femmes ont partagé les difficultés liées à l’immigration et y ont joué un double rôle essentiel : l’éducation des enfants et la transmission de la culture d’origine. De plus ces femmes ont contribué à un certain développement économique et social de la communauté immigrée italienne de Belgique.
« Ne pas oublier », est un devoir de solidarité à l’égard des migrations actuelles qui rencontrent des difficultés et des méconnaissances similaires.
« Une femme est l’histoire de ses actions, de ses pensées, de ses cellules et ses neurones, de ses blessures et ses enthousiasmes, de ses amours et désamours…
Une femme est une histoire de petites choses, de banalités, de responsabilités quotidiennes, est la somme des non-dits.
Une femme est toujours l’histoire de nombreux hommes. Une femme est l’histoire de son pays, de ses gens. Et est l’histoire de ses racines et de ses origines, et de toutes les femmes qui furent nourries par d’autres qui les précédèrent de sorte qu’elle, elle puisse naître : une femme est l’histoire de son sang.
Mais une femme est aussi l’histoire d’une conscience et de ses luttes intérieures.
Une femme est l’histoire d’une utopie »
Extrait de « Antigua vita mia » de Marcela Serrano