"CAMPING WESERTAL" ET "LES VOISINS"

Le vivre ensemble et la mixité sociale, enjeux de société.  
 
Jeudi 24 février 2022 à 19h00 au COOP asbl, quai Fernand Demets 23, 1070 Anderlecht
C’est avec fierté que nous vous présentons notre nouveau projet qui aura lieu dans notre commune d’Anderlecht : «CINECOOP» en collaboration avec le COOP et GSARA. 

Nous vous proposons 2 fois par mois la projection de longs et courts-métrages engagés, suivie d’un débat.

Le 24 février pour la première soirée du cycle, deux court-métrages au programme : 

CAMPING WESERTAL (2012). Hugo Amodeo. (29′)

Court documentaire, tourné en Belgique, qui raconte le quotidien d’un groupe de personnes qui vivent en permanence dans un camping, soit parce qu’elles ne savent pas comment vivre autrement, soit parce que pour diverses raisons (économiques, entre autres), elles n’ont pas d’autre choix.

LES VOISINS (1981) de Jaco Van Dormael 1981 (16′)

A la demande d’un comité de quartier, le réalisateur et son équipe tente de dresser le portrait d’un quartier de Bruxelles enfermé dans le triangle étroit de trois rues. Dans ce microcosme fertile aux problèmes de cohabitation, les habitants disent pourtant en chœur « Ici tout va bien ». Mais, petit à petit, certains se confient à cette caméra étrangère. Un réseau très complexe d’amitiés et d’inimitiés se dévoile, fait de ce que chacun sait du voisin mais surtout de ce qu’il ignore de lui.

DEBAT

L’expression «vivre ensemble» fait désormais partie de la novlangue politique qui contribue à orienter notre perception du réel depuis plusieurs décennies. S’il faut promouvoir le « vivre ensemble » c’est que celui-ci serait menacé. L’expression appelle donc un implicite rapidement explicité par le « sens commun » diffusé par les discours politiques et médiatiques dominants : le « communautarisme ». Le « vivre ensemble » idéalisé du passé serait aujourd’hui mis en péril par des comportements communautaristes, lesquels seraient la caractéristique des citoyens issus de l’immigration postcoloniale. L’expression « vivre ensemble » s’est ainsi imposée en même temps que la solution proposée : «la mixité sociale». La société et surtout les quartiers populaires, dit-on, souffriraient d’un manque de « mixité sociale », comme si elle avait un jour existé.