Expositions
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Le Casi-UO œuvre à la création d’une culture populaire et migrante depuis toujours.
Voici les productions des expositions, fruits des activités et des projets menés avec différentes groupes fréquentant le Casi-UO.
Fin dall’inzio, il Casi-Uo si impegna nella creazione di una cultura popolare e migrante.
Vi presentiamo qui le esposizioni, frutto di attività e progetti realizzati insieme ai diversi gruppi che frequentano il Casi-UO.
travail
Le travail, mode d'emploi
voyages au fil du temps et de l'espace (2024)
Ce projet voit impliqué le groupe seniors du CASI-UO, qui, ensemble avec d’autres groupes fréquentant régulièrement l’association, ont décidé, à la fin de l’année 2022, de questionner le monde du travail. L’aventure a porté à la réalisation d’une exposition et d’un livre.
Le mot “travail” est ancré dans l’histoire du CASI-UO, né dans les années 1970. L’époque est marquée par des bouleversements importants dans le monde du travail. Pour les populations immigrées en Belgique et en Europe, la défense des droits est une nécessité face à la diminution du travail industriel.
Comment comprendre la réalité du travail aujourd’hui? Quel a été l’impact de l’évolution du travail dans la vie des quartiers? Comment les cultures se sont-elles entremêlées au fil du temps?
Pour explorer ces questions, nous avons entrepris un voyage narratif, une histoire que nous avons imaginée, mais qui reflète la réalité. C’est un récit où l’expérience des participants, de leurs parents et de leur descendance, se mêle à la grande Histoire reprise dans les archives de la presse et de la littérature.
Inspirés par l’ouvrage « La vie Mode d’emploi » de Georges Perec, nous avons inventé un immeuble à Bruxelles à une adresse qui n’existe que dans notre imaginaire : « la Grande Rue 13 ». Cette maison est devenue notre héroïne, elle est témoin des vies qui se croisent, se tissent et se succèdent sous son toit de 1910 à 2023. A cheval sur réalité et fiction, nous avons situé la rue à Anderlecht, commune du CASI-UO, et aussi d’une bonne partie des participants.
Adelina, Angela, Alfonsa, Domenico, Geraldine, Giacomina, Gina, Giovanna et Pina se sont réunis d’octobre 2022 à octobre 2023 à l’atelier d’écriture. Ils ont plongé dans les archives de la presse, ont découpé, bricolé, discuté et écrit au nom des personnages. Mais aussi ils se sont enrichis des échanges avec d’autres personnes et groupes du CASI-UO pour alimenter leur réflexion.
Notre histoire commence en 1910 pour arriver en 2023 !
Nos personnages vieillissent vite! Avec eux, nous avons retrouvé des temps d’enfance, de jeunesse, relu l’actualité du monde que nous connaissions, parce que nous l’avons vécu, mais que nous regardons avec plus de conscience peu-être après ce projet !
Questo progetto coinvolge il gruppo senior del CASI-UO che, insieme ad altri gruppi che frequentano regolarmente l’associazione, ha deciso, alla fine del 2022, di interrogarsi sul mondo del lavoro.
Da questa avventura sono nati una mostra e un libro.
La parola “lavoro” è profondamente radicata nella storia del CASI-UO, nato negli anni Settanta, un’epoca segnata da profondi sconvolgimenti nel mondo del lavoro.
Per le popolazioni immigrate in Belgio e in Europa, la difesa dei diritti è diventata una necessità di fronte alla progressiva scomparsa del lavoro industriale.
Come comprendere oggi la realtà del lavoro?
Qual è stato l’impatto dell’evoluzione del lavoro sulla vita dei quartieri?
In che modo le culture si sono intrecciate nel corso del tempo?
Per esplorare queste domande, abbiamo intrapreso un viaggio narrativo, una storia che abbiamo immaginato, ma che riflette la realtà.
È un racconto in cui l’esperienza dei partecipanti, dei loro genitori e dei loro discendenti si mescola alla grande Storia, ricostruita attraverso gli archivi della stampa e della letteratura.
Ispirandoci al romanzo La vita, istruzioni per l’uso di Georges Perec, abbiamo inventato un immobile a Bruxelles, situato a un indirizzo che esiste solo nella nostra immaginazione: “Rue Grande 13”.
Questa casa è diventata la nostra protagonista: testimone delle vite che si incrociano, si intrecciano e si susseguono sotto il suo tetto dal 1910 al 2023.
A cavallo tra realtà e finzione, abbiamo collocato questa via ad Anderlecht, la stessa comune del CASI-UO e di molti partecipanti al progetto.
Adelina, Angela, Alfonsa, Domenico, Geraldine, Giacomina, Gina, Giovanna e Pina si sono incontrati da ottobre 2022 a ottobre 2023 nell’atelier di scrittura.
Hanno esplorato gli archivi della stampa, ritagliato, creato collage, discusso e scritto a nome dei loro personaggi.
Ma si sono anche arricchiti grazie agli scambi con altre persone e gruppi del CASI-UO, che hanno alimentato la loro riflessione.
La nostra storia comincia nel 1910 e arriva fino al 2023!
I nostri personaggi invecchiano in fretta!
Con loro abbiamo ritrovato tempi d’infanzia e di giovinezza, riletto l’attualità del mondo che conoscevamo – perché l’abbiamo vissuto – ma che oggi guardiamo forse con una consapevolezza nuova, maturata proprio grazie a questo progetto.














mosaique
Mosaïque : notre Commune aux identités multiples (2018)
Mosaîque: notre Commune aux identités multiples est un projet qui voit impliqués en première ligne un groupe d’habitants anderlechtois, six adolescents et huit seniors, tous fréquentant régulièrement le CASI-UO, qui se sont rencontrés pour partager leur vision de la Commune d’Anderlecht.
Ce travail collectif, décliné en plusieurs étapes le long de l’année 2018, a porté à la réalisation de 14 cartes subjectives, portant chacune un regard personnel d’Anderlecht. Ces cartes sont révélatrices non seulement de la manière dont ce groupe de citoyens s’approprie habituellement la Commune mais aussi de l’image qu’ils portent envers ses différents quartiers.
Point de départ de la construction de la carte : la maison, actuelle et ancienne. De là, les participants ont échangé autour de leurs habitudes – principales et secondaires – ainsi qu’autour des itinéraires parcourus reliant ces activités – à pied, en moyens de transport, en voiture.
En voici un bref aperçu: les activités sportives, les courses, l’école mais aussi la bibliothèque, le travail, les activités au Casi-UO, les rencontres avec les proches, ainsi que le cinéma et les maisons médicales. Ces échanges ont permis de définir la zone de fréquentation de chaque participant (zone soulignée en rosé sur les cartes), et d’aborder de manière plus approfondie la question des frontières.
En conclusion, la phrase finale de ce travail a offert l’occasion d’ouvrir la discussion autour de la représentation subjective que chaque habitant a de la commune en indiquant par des émoticônes et des ampoules les aspects positifs, négatifs et les changements qu’ils voudraient voir réalisés. A ne pas rater non plus les bons plans conviviaux et gourmands de la commune, à savoir les restaurants et les cafés !
Nous vous intions donc à découvrir le récit de chaque carte et à prendre vision de leur unicité !
Mosaîque: notre Commune aux identités multiples è un progetto che vede coinvolti in prima linea un gruppo di abitanti di Anderlecht, sei adolescenti e otto senior, tutti frequentatori abituali del CASI-UO, che si sono incontrati per condividere la loro visione del comune di Anderlecht.
Questo lavoro collettivo, sviluppato in più fasi nel corso dell’anno 2018, ha portato alla realizzazione di 14 mappe soggettive, ciascuna delle quali offre uno sguardo personale su Anderlecht. Queste mappe rivelano non solo il modo in cui questo gruppo di cittadini vive abitualmente la Comune, ma anche l’immagine che essi hanno dei suoi diversi quartieri.
Punto di partenza per la costruzione della mappa: la casa, attuale e passata. Da lì, i partecipanti hanno condiviso le loro abitudini – principali e secondarie – così come gli itinerari percorsi per collegare queste attività, a piedi, con i mezzi di trasporto o in auto.
Ecco un’anteprima delle attività: sport, spesa, scuola, ma anche biblioteca, lavoro, attività al CASI-UO, incontri con i propri cari, oltre a cinema e centri medici. Questi scambi hanno permesso di definire l’area di frequentazione di ciascun partecipante (zona evidenziata in rosa sulle mappe) e di approfondire la questione dei confini.
In conclusione, la frase finale di questo lavoro ha offerto l’occasione di aprire una discussione sulla rappresentazione soggettiva che ogni abitante ha della comune, indicando attraverso emoticon e lampadine gli aspetti positivi, negativi e i cambiamenti che vorrebbero vedere realizzati. Da non perdere anche i suggerimenti conviviali e golosi della comune, come ristoranti e caffè!
Vi invitiamo quindi a scoprire la storia di ciascuna mappa e ad apprezzarne l’unicità!
Memoria
La collection de photographies Memoria est réunie en plusieurs années auprès de familles de mineurs italiens et de la Fédération des Charbonnages de Belgique pour une première exposition en 1978. Devenant itinérante, elle a été présentée tant en Belgique qu’en Italie dans des écoles, associations et centre culturels. Elle est progressivement renforcée dans sa vocation d’outil pédagogique voué à l’appropriation par le plus grand nombre.
En revisitant l’expérience migratoire de milliers d’Italiens vers les mines belges, Memoria permet en effet d’enclencher au sein des familles italiennes un dialogue intergénérationnel propice à la transmission d’une juste mémoire.
L’exposition offre également un espace de rencontre et d’échange aux différentes générations d’immigrés, toutes communautés confondues. Memoria a pour objectif une réflexion constructive sur la condition d’immigré par le partage et la mise en commun de témoignages individuels en dépassant les clivages nationaux, ethniques et culturels pour interroger chaque étranger vivant en Belgique sur sa propre mémoire d’immigré et pour sensibiliser chacun sur la question.
Memoria explore de la sorte la diversité en vue de créer des synergies entre les différentes communautés vivant en Belgique. Il s’agit de contribuer à permettre aux différentes communautés d’immigrés une prise de conscience plus claire de leurs références identitaires en tenant compte du fait que celles-ci doivent autant au pays d’origine qu’au pays d’accueil, et ce faisant, de parvenir à les exprimer, à les formuler et de là, à se situer dans la société et poser des jalons pour l’avenir.
La collezione fotografica Memoria nasce dalla raccolta, nel corso di diversi anni, di immagini presso famiglie di minatori italiani e presso la Federazione delle Miniere del Belgio, e viene presentata per la prima volta nel 1978. Divenuta itinerante, l’esposizione ha viaggiato tra Belgio e Italia, trovando spazio in scuole, associazioni e centri culturali, consolidando nel tempo la sua vocazione educativa e il suo ruolo di strumento accessibile a tutti.
Rivisitando l’esperienza migratoria di migliaia di italiani nelle miniere belghe, Memoria apre un dialogo intergenerazionale all’interno delle famiglie, favorendo la trasmissione di una memoria autentica e condivisa.
L’esposizione offre inoltre uno spazio di incontro e scambio tra diverse generazioni di immigrati, superando confini di comunità, nazionali, etnici o culturali. Il progetto invita a riflettere in modo costruttivo sulla condizione dell’immigrato, mettendo in comune esperienze e testimonianze individuali, e stimolando ciascun partecipante a confrontarsi con la propria memoria e con quella collettiva.
In questo modo, Memoria valorizza la diversità e promuove sinergie tra le comunità presenti in Belgio. L’obiettivo è favorire una maggiore consapevolezza delle proprie radici identitarie, che affondano tanto nel paese d’origine quanto in quello d’accoglienza, e consentire così di esprimerle, riconoscerle e collocarsi con sicurezza all’interno della società, tracciando percorsi per il futuro.
« Et si on racontait... Nos espoirs. 60 ans d’immigration »
Une exposition, à caractère formateur, qui aborde l’histoire de l’immigration de manière originale et met en exergue les aspects positifs, souvent oubliés, de l’immigration… Les espoirs autour de l’immigration !
Ce projet a pu se réaliser grâce à la participation des jeunes adolescents du CASI-UO.
Issus eux-mêmes de l’immigration, ils ont voulu poser un autre regard en mettant en avant les espoirs qui gravitent autour de chaque expérience migratoire toutes origines confondues et générations confondues. Il leur tenait à cœur de montrer une facette positive des parcours migratoires.
Pour ce faire, ils sont allés à a rencontre de plus d’une vingtaine de personnes, disposées à raconter leur histoire migratoire et ont recueilli des récits de vie diversifiés. Cette production a été retravaillée par la suite durant l’atelier informatique (montage vidéo et photo) et elle a abouti à la création de cette exposition.
« Et si on racontait… Nos espoirs. 60 ans d’immigration » permet également de garder une trace de l’histoire marquante de l’immigration en Belgique et de palper les répercussions sociétales non négligeable de celle-ci.
L’exposition ne prétend pas être une recherche parachevée mais veut être un espace de rencontre et d’échange en vue de créer des synergies entre différents parcours migratoires à priori dissemblables.
Si le projet vous intéresse et vous souhaitez exploiter ces différents récits, le CASI-UO prête, sous certaines conditions, son exposition composée de 22 panneaux A3.
Un’esposizione a carattere formativo che affronta la storia dell’immigrazione in modo originale, mettendo in luce gli aspetti positivi – spesso dimenticati – dell’esperienza migratoria… le speranze legate all’immigrazione!
Questo progetto è stato reso possibile grazie alla partecipazione dei giovani adolescenti del CASI-UO.
Provenienti essi stessi da contesti migratori, hanno voluto offrire un punto di vista diverso, valorizzando le speranze che accompagnano ogni esperienza migratoria, indipendentemente dall’origine o dalla generazione. Per loro era importante mostrare il lato positivo dei percorsi migratori.
Per realizzarlo, hanno incontrato più di una ventina di persone disposte a raccontare la propria storia di immigrazione, raccogliendo racconti di vita diversi e significativi. Questi materiali sono stati successivamente elaborati durante il laboratorio informatico (montaggio video e fotografico), portando infine alla creazione dell’esposizione.
« Et si on racontait… Nos espoirs. 60 ans d’immigration » permette anche di conservare una traccia della storia significativa dell’immigrazione in Belgio e di percepire le importanti ripercussioni sociali che ne derivano.
L’esposizione non pretende di essere una ricerca completa, ma vuole essere uno spazio di incontro e scambio, volto a creare sinergie tra percorsi migratori apparentemente diversi.
Se il progetto vi interessa e desiderate utilizzare questi racconti, il CASI-UO mette a disposizione, a determinate condizioni, l’esposizione composta da 22 pannelli formato A3.
Quand les femmes se racontent
Mémoire du voyage, mémoire ouvrière, mémoire des luttes, mémoire des positions, des conditions, de la conscience.
Être porteur de cette mémoire, c’est prendre appui sur notre histoire et celle des nôtres afin de mieux nourrir la construction de nos identités et des solidarités avec d’autres histoires proches.
L’immigration a longtemps été assimilée au seul travail de l’homme qui partait à la recherche d’une vie meilleure pour sa famille. Mais les vagues migratoires comptaient également des femmes qui, elles sont restées dans l’ombre ; même lorsqu’on les entrevoit, elles restent discrètes.
A travers ces récits de vie, nous avons voulu mettre à l’honneur l’immigration au féminin, trop souvent ignorée.
Au côté de leur mari, ces femmes ont partagé les difficultés liées à l’immigration et y ont joué un double rôle essentiel : l’éducation des enfants et la transmission de la culture d’origine. De plus ces femmes ont contribué à un certain développement économique et social de la communauté immigrée italienne de Belgique.
« Ne pas oublier », est un devoir de solidarité à l’égard des migrations actuelles qui rencontrent des difficultés et des méconnaissances similaires.
Une femme est l’histoire de ses actions, de ses pensées, de ses cellules et ses neurones, de ses blessures et ses enthousiasmes, de ses amours et désamours…
Une femme est une histoire de petites choses, de banalités, de responsabilités quotidiennes, est la somme des non-dits.
Une femme est toujours l’histoire de nombreux hommes. Une femme est l’histoire de son pays, de ses gens. Et est l’histoire de ses racines et de ses origines, et de toutes les femmes qui furent nourries par d’autres qui les précédèrent de sorte qu’elle, elle puisse naître : une femme est l’histoire de son sang.
Mais une femme est aussi l’histoire d’une conscience et de ses luttes intérieures.
Une femme est l’histoire d’une utopie »
Extrait de « Antigua vita mia » de Marcela Serrano
Memoria del viaggio, memoria operaia, memoria delle lotte, memoria delle posizioni, delle condizioni, della coscienza.
Essere portatori di questa memoria significa fare affidamento sulla nostra storia e su quella dei nostri simili, per nutrire meglio la costruzione delle nostre identità e delle solidarietà con altre storie vicine.
A lungo l’immigrazione è stata associata soltanto al lavoro dell’uomo, che partiva alla ricerca di una vita migliore per la propria famiglia. Ma le ondate migratorie includevano anche donne, rimaste spesso nell’ombra; e anche quando si intravedono, restano discrete.
Attraverso questi racconti di vita, abbiamo voluto rendere omaggio all’immigrazione al femminile, troppo spesso ignorata.
Accanto ai loro mariti, queste donne hanno condiviso le difficoltà legate all’immigrazione e hanno svolto un doppio ruolo essenziale: l’educazione dei figli e la trasmissione della cultura d’origine. Inoltre, hanno contribuito a un certo sviluppo economico e sociale della comunità italiana immigrata in Belgio.
“Non dimenticare” è un dovere di solidarietà verso le migrazioni attuali, che incontrano difficoltà e incomprensioni simili.
“Una donna è la storia delle sue azioni, dei suoi pensieri, delle sue cellule e dei suoi neuroni, delle sue ferite e dei suoi entusiasmi, dei suoi amori e dei suoi disamori…
Una donna è la storia delle piccole cose, delle banalità, delle responsabilità quotidiane, è la somma dei non detti.
Una donna è sempre la storia di molti uomini. Una donna è la storia del suo paese, della sua gente. Ed è la storia delle sue radici e delle sue origini, e di tutte le donne che furono nutrite da altre che le precedettero, così che lei potesse nascere: una donna è la storia del suo sangue.
Ma una donna è anche la storia di una coscienza e delle sue lotte interiori.
Una donna è la storia di un’utopia.”
Estratto da “Antigua vita mia” di Marcela Serrano
















































































































