Balade féministe du centre de bruxelles
Ce Plat Pays qui est le nôtre: « Balade féministe du centre de Bruxelles »
En collaboration avec le collectif Noms Peut-être, nous avons organisé une balade à la découverte des femmes ayant marqué notre ville, dont la visibilité a été, et malheureusement est encore, mal mise en valeur.
La visite a demarré sous la statue de la reine Elizabeth à la place de l’Albertine, en retraçant les étapes saillantes de la lutte des droits des femmes, ceci à l’aide de l’outil pédagogique “Carrés genre” créé par l’ong le Monde selon les femmes. Le parcours a continué sous la statue de Gabrielle Petit dont le monument à la place St. Jean est non seulement un hommage à cette figure emblématique de la résistance et du patriotisme, mais aussi une allégorie en mémoire de toutes les femmes belges mortes durant la guerre. L’itinéraire ne pouvait manquer de prévoir un arrêt devant l’une des dernières boutiques de dentelle, aujourd’hui passée de mode, mais ayant connu son époque de gloire au XIXe et au début du XXe siècle. La dentelle concernait en effet un monde féminin divisé en deux: les femmes qui exécutent la dentelle et celles qui la portent. Le contraste entre les deux est grand: les premières travaillent de longues journées dans une sorte d’esclavage pour confectionner ce que les secondes ne portent peut-être que le temps d’une soirée! Cela a permis de discuter plus longuement des mauvaises conditions de travail auxquelles les femmes étaient soumises dès leur plus jeune âge, et surtout, bien que l’emploi féminin ait progressé de manière très significative, des nombreuses inégalités qui continuent de caractériser la situation des femmes tant dans la sphère du travail salarié que dans celle du travail domestique et familial. Plusieurs autres étapes ont composé la visite, parmi celles-ci les Zap Mama, Madame Chapeau, les fresques LGBTQI+. La visite s’est enfin terminée par un tour d’horizon des initiatives, librairies et associations qui tentent aujourd’hui de promouvoir des actions de défense des droits des femmes et de mettre en valeur leurs productions culturelles.