"BUREAU DE CHÔMAGE"
Le système d’assurance-chômage: d’un côté de la table des chômeurs, de l’autre des contrôleurs.
Mardi 22 février 2022 à 19h00 au 26 rue de la victoire, Saint-Gilles (1060)
Le CFS-ep asbl et le Cinéclub « Paroles sur Images » du CASI-UO asbl ont organisé, le mardi 22 février 2022 à 19h00, la projection du film « Bureau de chômage » (2015, 75 min, FR) de Charlotte Grégoire et Anne Schiltz .
Celle-ci a été suivie d’un débat en compagnie de l’une des réalisatrices et d’un représentant de l’Atelier des droits sociaux.
Celle-ci a été suivie d’un débat en compagnie de l’une des réalisatrices et d’un représentant de l’Atelier des droits sociaux.
Synopsis
Une administration, des bureaux cloisonnés, des personnes assises en vis-à-vis. D’un côté de la table, des chômeurs. De l’autre, des contrôleurs. L’enjeu des entretiens : le maintien des allocations de chômage. La rigidité de la procédure s’oppose à la singularité des hommes et des femmes qui y sont soumis.
Le film interroge le sens du travail aujourd’hui, dans un monde où la précarité de l’emploi est menaçante, où l’insécurité des travailleurs et des chômeurs est grandissante et où le modèle d’État-Providence se réduit comme peau de chagrin.
Une production Eklektik Productions (BE)
Le débat
Depuis l’instauration de l’État Social Actif en Belgique, les représentations comme les normes liées au chômage se caractérisent par une responsabilisation accrue de l’individu. Participant d’un contrôle plus sévère des travailleurs qui bénéficient d’une revenu de remplacement, une logique contractuelle s’est imposée à l’accompagnement dans leur recherche d’un emploi qui consiste désormais en une activation de leurs potentialités personnelles à explorer des pistes de solution adaptées à leur situation. Face aux institutions chargées de gérer le système d’assurance-chômage, ils doivent alors apporter une quantité significative de preuves attestant de leur proactivité sous peine de sanction voire d’exclusion. Au-delà d’une évaluation de leurs efforts d’insertion sur un marché de l’emploi lui-même en pénurie, sur quels soutiens peuvent-ils encore seulement compter ?