"Enfants d’ici, Parents d’ailleurs"

Intégration : entre identité attribuée et identité revendiquée
 
Le jeudi 2 décembre à 19h00 au CFS asbl (rue de la victoire 26, Saint-Gilles)
 
Le CFSep asbl et le Cinéclub « Paroles sur Images » du Casi-Uo ont organisé, le jeudi 2 décembre 2021 à 19h00, une projection-débat du film « Enfants d’ici, Parents d’ailleurs » (Belgique, 2019, 52’) de Bachir Barrou. 
 
Synopsis
🎥 Le film documentaire « Enfants d’ici, Parents d’ailleurs » aborde la question de la migration et, plus spécifiquement, celle du vécu des personnes issues de l’immigration. Souvent tiraillé entre une identité attribuée et une identité revendiquée, ce vécu migratoire diffère-t-il d’une génération à l’autre ? Comment s’approprier cette question de façon singulière tout en l’inscrivant dans une histoire commune ? À travers les récits de Raouf, Sarah, Nabil, Carlos, Leïla, Gilles, … « Enfants d’ici, Parents d’ailleurs » dévoile un autre regard et lève le débat sur la question identitaire qu’on assimile à la question migratoire. Alors que les personnes issues de l’immigration sont souvent renvoyées à faire, socialement ou symboliquement, un choix entre deux pays, le documentaire nous montre qu’une autre voie est possible ! Celle de l’autodétermination et de l’interpellation du pays d’accueil car finalement…l’intégration n’est-elle pas à double sens ?
Une production Nomad’s Prod
 
Débat
📢 Nous en avons débattu en présence du réalisateur et de Robin Delobel (journaliste indépendant, membre de Nomad’s Prod, ancien rédacteur en chef de la revue Les Autres voix de la planète, spécialisé entre autres sur les questions de rapports Nord-Sud, de vivre ensemble et des questions migratoires) sur la question de l’intégration qui s’invite traditionnellement dans les débats sur l’immigration est le plus souvent envisagée en fonction d’attentes définies d’en haut. Loin de la réalité vécue par les personnes directement concernées, elle évacue ainsi ce qu’elle est susceptible de représenter en termes d’identité, notamment dans ce qu’elle comporte de tiraillement culturel, d’espoirs intimes et de déceptions incarnées aussi. Une distance avec l’expérience que le dialogue intergénérationnel et/ou intercommunautaire, facilité parfois par l’action associative, est à même de réduire. Dans quelle mesure la mémoire et l’histoire de l’immigration, par une telle mise en partage, permettraient de sortir des assignations identitaires ? Et en quoi leur patrimonialisation pourrait-elle finalement constituer un facteur d’intégration ?